Geneviève pose un regard et écrit au sujet de sa 7ème séance.

 

  1. Contexte, constat de vie amenée par Geneviève en début de séance :

     

    Les jours se succèdent les uns après les autres…. j’ai l’impression de ne rien maitriser, de ne pas savoir vers quoi je me dirige tant sur le plan professionnel que personnel.

    Au niveau travail, je suis comme un pion pour ma hiérarchie et je ne comprends pas le manque de conscience professionnelle de mes collègues. De plus, je ne peux rien prévoir car je reçois mon planning chaque fin de mois et encore il y a souvent des changements. Je n’ai ni weekend end, ni jour de repos fixes. Je me plains des frustrations causées par mon poste et cherche autre chose sans vraiment m’investir dans cette recherche.

    Je ne sais pas si je veux rester dans ce département ou partir pour me rapprocher de mes enfants.

    J’habite un petit studio meublé où je me sens très bien mais au même tarif, je pourrai trouver un 2 pièces. Etant donné mon indécision professionnelle, je ne me sens pas prête à faire de changement de logement.

    Je souhaite entamée une procédure de divorce, mon mari est d’accord mais au dernier moment, lorsqu’il voit tous les papiers à fournir, il se rétracte un peu.

    J’ai l’occasion de rencontrer un homme qui a un discours de séduction et en même temps qui n’agit aucunement, ne propose pas de rendez-vous  pour  faire plus ample connaissance.

     

  2. L’état intérieur du début de séance :

     

    Je me sens instable, j’ai la sensation de me débattre je ne sais pas vraiment contre quoi.

     

    La séance de psychophanie ne débute pas par une question mais par le dépôt d’un constat insatisfaisant.

     

    Dans aucun endroit de ma vie en ce moment je ne me sens posée.

     

     

     

    Témoignage écrit par Geneviève :

    La séance commence par un temps de détente, la conscience est portée sur la respiration  puis nous entreprenons en appui sur l’énergie de la terre une remontée/harmonisation des chakras. Nous sommes seulement au niveau du premier que je sens déjà mon corps abandonné. Il est là, bien là, ni plus ni moins lourd que d’habitude,  il est une réalité que je sens, j’aurais pu être pincée et j’aurai vivement réagi cependant je sens aussi ma conscience à l’extérieur de ce corps, je me sens comme en deux : mon corps et moi qui suis la voix sur le chemin de la relaxation. La séance commence.

     

     

    Insécurité de base, quand tu viens ainsi me visiter massivement dans ma vie d'adulte, je me sens dépassée.

     Oui, j'ai bien dit dépassée, au sens d'une vague qui me passe sur la tête et moi oui, j'ai alors peur d'être nouillée; belle et bien noyée;

    C'est quoi cette histoire de noyade qui arrive là à l'instant.

    Quelle drôle de sensation, comme un souvenir à peine perceptible, si lointain et pourtant il pousse à ma porte.

    Je me vois au-dessus de mon corps, toute vêtue de lumière blanche et mon corps dort là au fond de l'eau.

    Pour être posé, il est posé, c'est certain;

    J'ai l'impression que je pourrais rester comme ça pour l'éternité au-dessus de mon corps dans une immobilité étrange, presque légère.

     Un peu comme si mon âme n'avait réussi à comprendre que mon corps était là, sous l'eau, mort;

     Comme si mon âme restait en suspens.

    Mais là il ne s'agissait pas d'un sommeil du brave, non, mais d'un

     

    Au fur et à mesure que j’entends les paroles, je les intègre avec ma tête. J’entends bien qu’il est question de mon corps ; dans cette mémoire qui fait surface, il est mort et je ne le réalise pas.

     

    sommeil de mort.

     

    Sommeil de mort : d’un coup, au moment même où les mots résonnent, c’est comme une vague de vie qui entre en moi, je sens  l’air entrer dans mes poumons, ma respiration se fait plus ample mais sans exagération, une respiration qui me bouscule simplement pour signifier que je vis, je sens mon corps s’allonger par le simple fait qu’il est en mouvement respiratoire.

    Tranquillement, la conscience réintègre ce corps au fur et à mesure qu’il respire.

    Corps et conscience sont réunis. L’expérience n’est ni agréable, ni désagréable. C’est plutôt un mouvement qui s’opère en douceur.

    Le silence me permet de vivre pleinement ce moment. Ici et maintenant, je vis, j’ai un corps et une âme qui ont besoin l’un de l’autre pour vivre réellement. C’est toujours moi mais je suis autre, un peu plus « complète », un peu plus « moi » ouverte à quelque chose de nouveau. Je suis toute entière à mon ressenti, incapable de penser avec ma tête.

     

    Il me semble retrouver une innocence d'âme, cela peut paraître étrange et pourtant c'est bien de cela dont il s'agit, comme une liberté nouvelle, toute neuve à ma disposition, de corps et d'âme.

     

     La reprise de la parole  me fait reprendre contact avec mon cerveau. Je recommence à penser ; Depuis longtemps, je sais que j’étais morte de l’intérieur et que le réveil se faisait petit à petit, depuis 10 ans, très très lentement, et puis de plus en plus rapidement. Si je pense, c’est que j’ai vraiment réintégré mon corps !

    Retrouver une innocence d’âme : oui c’est cela  au plus profond de moi.

    Les mots sont tellement justes …Physiquement,  je sens que je lâche une partie  de mon histoire qui me collait à la peau comme on dit souvent.

     

    Bercement et tendresse pour moi-même. Que l'immobilité, le fait d'être tranquillement posé ne soit plus jamais associé à la mort du corps.

    Un écrin de douceur pour reposer mon corps sans inquiétude aucune.

    Voilà, je reprends contact avec ma force de vie, ma force naturelle d'être humain.

    Merci bien, cela est ainsi et fini pour aujourd'hui.

     

    La séance est finie, je sens l’élan impulsé.

    Je goûte alors la merveilleuse  ordonnance de la vie.

    Par ce que je suis intérieurement,  je vibre d’une façon telle que  je crée des situations qui m’offrent la possibilité de me dépasser c’est-à-dire  me transformer !